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SCÈNE VII.

PÂRIS.

Hector, Déiphobe, Hélénus, Anténor, toute l’élite vaillante de Troie. Je me serais volontiers armé aujourd’hui, mais ma Nelly ne l’a pas voulu. Comment se fait-il que mon frère Troylus ne soit pas allé avec les autres ?

HÉLÈNE.

Il fait la moue pour quelque chose. Vous savez bien pourquoi, messire Pandarus.

PANDARUS.

Non, ma mielleuse reine… Il me tarde de savoir ce qu’ils ont dépêché aujourd’hui… Vous songerez à excuser votre frère !

PÂRIS.

Jusqu’au scrupule.

PANDARUS.

Adieu, charmante reine.

HÉLÈNE.

Recommandez-moi à votre nièce.

PANDARUS.

Je n’y manquerai pas, charmante reine.

Il sort.
La retraite sonne.
PÂRIS.

— Ils sont revenus du champ de bataille. Rendons-nous au palais, Priam, — pour féliciter les guerriers. Douce Hélène, je vous supplierai — d’aider à désarmer notre Hector. Ses boucles résistantes — obéiront mieux au contact de votre blanche main enchanteresse — qu’au tranchant de l’acier — ou à la force des muscles grecs ; vous ferez plus — que n’ont pu faire tous les rois helléniques, en désarmant le grand Hector.

HÉLÈNE.

— Je serai fière d’être sa servante, Pâris. — Oui, le