Et sur ce, bonsoir.
— Allons, allons, entrons dans ma tente. —
Ce Diomède est un cœur faux, un coquin, un drôle fort déshonnête : je ne me confierais pas plus à lui quand il sourit qu’à un serpent quand il siffle. Il fera grand bruit et force promesse, comme un mauvais limier ; mais quand il accomplira ce qu’il annonce, les astronomes pourront bien prédire quelque prodige, quelque changement prochain : le soleil empruntera sa lumière à la lune quand Diomède tiendra parole. J’aime mieux renoncer à voir Hector qu’à perdre sa piste. On dit qu’il entretient une catin troyenne, et qu’il emploie la tente du traître Calchas. Courons après lui… Partout la luxure ! rien que des paillards !
— Est-on debout ici ? Holà, parlez.
— Qui appelle ?
— Diomède… C’est Calchas, je crois… Où est votre fille ?