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SCÈNE XVI.

HECTOR.

Et sur ce, bonsoir.

Diomède sort, suivi par Ulysse et par Troylus.
ACHILLE.

— Allons, allons, entrons dans ma tente. —

Achille, Hector, Ajax et Nestor entrent dans la tente.
THERSITE, seul.

Ce Diomède est un cœur faux, un coquin, un drôle fort déshonnête : je ne me confierais pas plus à lui quand il sourit qu’à un serpent quand il siffle. Il fera grand bruit et force promesse, comme un mauvais limier ; mais quand il accomplira ce qu’il annonce, les astronomes pourront bien prédire quelque prodige, quelque changement prochain : le soleil empruntera sa lumière à la lune quand Diomède tiendra parole. J’aime mieux renoncer à voir Hector qu’à perdre sa piste. On dit qu’il entretient une catin troyenne, et qu’il emploie la tente du traître Calchas. Courons après lui… Partout la luxure ! rien que des paillards !

Il sort.

SCÈNE XVI.
[Devant la tente de Calchas.]
Il fait nuit. Arrive Diomède.
DIOMÈDE, à l’entrée de la tente.

— Est-on debout ici ? Holà, parlez.

CALCHAS, de l’intérieur.

— Qui appelle ?

DIOMÈDE.

— Diomède… C’est Calchas, je crois… Où est votre fille ?