Je suis un gentilhomme, monsieur, et mon nom est Conrad.
Écrivez monsieur le gentilhomme Conrad… Servez-vous Dieu, mes maîtres ?
Oui, monsieur, nous l’espérons bien.
Écrivez qu’ils espèrent bien servir Dieu, et écrivez Dieu d’abord : car à Dieu ne plaise que Dieu ne passe pas avant de pareils coquins !… Mes maîtres, il est déjà prouvé que vous êtes, à peu de chose près, de faux fripons ; et bientôt on sera sur le point de le croire. Qu’avez-vous à répondre pour vous-mêmes ?
Pardieu, monsieur, que nous n’en sommes pas.
Voilà un gaillard merveilleusement malin, je vous assure ; mais je vais m’occuper de lui tout à l’heure.
Venez ici, drôle : un mot dans votre oreille, Monsieur : je vous dis qu’on croit que vous êtes de faux coquins.
Monsieur, je vous dis que nous n’en sommes pas.
C’est bien, rangez-vous… Devant Dieu, voilà deux imposteurs.
Avez-vous écrit que ce n’en sont pas.
Maître constable, vous ne suivez pas la bonne voie