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SCÈNE XIII.

LÉONATO.

— Pour cela, tu as raison ; c’est juste, je vais le faire. — Mon âme me dit qu’Héro est calomniée ; — c’est ce que j’apprendrai à Claudio, et au prince, — et à tous ceux qui la déshonorent.

ANTONIO.

— Voici le prince et Claudio qui viennent à grands pas.

Don Pedro et Claudio entrent précipitamment.
DON PEDRO.

— Bonsoir ! bonsoir !

CLAUDIO.

Salut à vous deux !

LÉONATO.

— Un mot, messeigneurs.

DON PEDRO.

Nous sommes un peu pressés, Léonato.

LÉONATO.

— Un peu pressés, monseigneur ?… soit, adieu, monseigneur ! — Êtes-vous à ce point pressés ? Soit, cela m’est égal.

DON PEDRO.

— Voyons, ne nous cherchez pas querelle, bon vieillard.

ANTONIO.

— S’il pouvait obtenir satisfaction par une querelle, — il y en aurait parmi nous de couchés un peu bas.

CLAUDIO.

Et qui donc l’offense ?

LÉONATO, à Claudio.

— Morbleu, c’est toi qui m’offenses, toi, imposteur, toi !… — Va, ne mets pas ta main à ton épée, — je ne te crains pas.