Que désires-tu, enfant ? — Je t’aime de plus en plus : réfléchis de plus en plus — à ce qu’il vaut mieux demander. Connais-tu celui que tu regardes ? Parle, — veux-tu qu’il vive ? Est-il ton parent ? ton ami ?
— C’est un Romain ; il n’est pas plus mon parent — que je ne le suis de votre altesse ; et même, comme je suis né votre vassal, — je vous touche de plus près.
Pourquoi donc le considères-tu ainsi ?
— Sire, je vous le dirai en particulier, si vous daignez — m’entendre.
Oui, de tout mon cœur ; — je te prêterai toute mon attention. Quel est ton nom ?
Fidèle, sire.
— Tu es mon cher enfant, mon page ; — je veux être ton maître ; viens avec moi ; parle librement.
— Est-ce que cet enfant-là n’est pas ressuscité ?
Il ressemble, autant qu’un grain de sable — à un autre, à ce garçon doux et rose — qui est mort et s’appelait Fidèle…
Qu’en dites-vous ?