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CYMBELINE.
sur la foi des filles et des jeunes gens… — Pourquoi est-il dans cette anxiété ?
CYMBELINE.

Que désires-tu, enfant ? — Je t’aime de plus en plus : réfléchis de plus en plus — à ce qu’il vaut mieux demander. Connais-tu celui que tu regardes ? Parle, — veux-tu qu’il vive ? Est-il ton parent ? ton ami ?

IMOGÈNE.

— C’est un Romain ; il n’est pas plus mon parent — que je ne le suis de votre altesse ; et même, comme je suis né votre vassal, — je vous touche de plus près.

CYMBELINE.

Pourquoi donc le considères-tu ainsi ?

IMOGÈNE.

— Sire, je vous le dirai en particulier, si vous daignez — m’entendre.

CYMBELINE.

Oui, de tout mon cœur ; — je te prêterai toute mon attention. Quel est ton nom ?

IMOGÈNE.

Fidèle, sire.

CYMBELINE.

— Tu es mon cher enfant, mon page ; — je veux être ton maître ; viens avec moi ; parle librement.

Cymbeline et Imogène se retirent à l’écart et se parlent à voix basse.
BÉLARIUS, à Arviragus.

— Est-ce que cet enfant-là n’est pas ressuscité ?

ARVIRAGUS.

Il ressemble, autant qu’un grain de sable — à un autre, à ce garçon doux et rose — qui est mort et s’appelait Fidèle…

À Guidérius.

Qu’en dites-vous ?