— Je regarde ses pieds… Mais c’est une fable. — Si tu es un diable, je ne puis te tuer.
— Arrachez-lui son épée.
Mon sang coule, monsieur ; mais je ne suis pas tué.
— Je n’en suis pas fâché : je souhaite que tu vives : — car à mon sens, c’est un bonheur de mourir.
— Ô Othello, toi qui, si bon jadis, — es ainsi tombé dans le piége d’un scélérat maudit, — que peut-on te dire ?
Tout ! tout ! — Appelez-moi honorable meurtrier, si vous voulez ; — car je n’ai rien fait par haine, j’ai fait tout par honneur.
— Ce misérable a en partie confessé son crime. — Étiez-vous d’accord avec lui pour la mort de Cassio ?
— Oui.
Cher général, je ne vous ai jamais donné sujet de haine.
— Je le crois, et j’implore votre pardon… — Voulez-vous, je vous prie, demander à ce demi-démon — pourquoi il m’a ainsi englué corps et âme ?
— Ne me demandez rien : ce que vous savez, vous le savez. — Désormais, je ne dis plus une parole.