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CYMBELINE ET OTHELLO.

actes et en scènes, parut dans la série des tragédies entre Le Roi Lear et Antoine et Cléopâtre.

La pièce, imprimée, comme toutes les autres, sur deux colonnes, commence à la page 310 et finit à la page 339, occupant ainsi dix-neuf feuillets de la bible Shakespearienne.

Les deux éditions de 1622 et de 1623 ont été composées sur deux manuscrits différents, ce qui a permis de les rectifier l’une par l’autre. L’édition de 1622 contient dix vers ou lignes de plus que l’édition de 1623 ; en revanche, l’édition de 1623, imprimée sans doute sur un manuscrit postérieur en date, contient des additions considérables, faisant un ensemble de 163 vers ou lignes. Le texte de la première édition, qui est considéré comme le plus pur, a été celui que j’ai adopté, tout en prenant soin de le compléter par le texte de la seconde. Le lecteur trouvera, au reste, toutes les variantes indiquées dans les notes.

(13) Ce nom superbe Othello ne se trouve pas dans la nouvelle de Giraldi-Cinthio, que Gabriel Chappuys traduisit chez nous en 1584 et que Shakespeare connut sans doute par quelque version anglaise de cette traduction. Malone a indiqué l’origine de ce nom que le poëte a tiré d’une autre nouvelle italienne traduite par Reynolds, et intitulée La vengeance de Dieu contre l’adultère. Orhollo y est désigné comme un vieux soldat allemand.

(14) Le nom d’Iago se trouve, ainsi que celui d’Émilia, dans un vieux roman publié au commencement du dix-septième siècle sous ce titre : « La première et la seconde partie de l’histoire du fameux Euordanus, prince de Danemark, avec les étranges aventures de Iago, prince de Saxe. »

(15) La liste de personnages, telle que je la donne ici, est textuellement traduite sur celle que l’édition in-folio publie, non en tête, mais à la fin du drame. Sans doute l’imprimeur de 1623 a reproduit, telles quelles les désignations de caractères faites sur le manuscrit par quelque chef de troupe, bien à l’insu de Shakespeare.

(16) La république de Venise fit occuper l’île de Chypre, en 1471, quand elle fut choisie pour tutrice du fils de Catherine Cornaro. Catherine avait, on se rappelle, épousé un bâtard de Jean III (de la