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SCÈNE VII.

Entrent, d’un autre côté, César, Mécène et Agrippa.
ANTOINE.

— Si nous nous accordons bien ici, vite chez les Parthes ! — Vous entendez, Ventidius ?

CÉSAR.

Je ne sais pas, — Mécène ; demandez à Agrippa.

LÉPIDE.

Nobles amis, — le sujet qui nous réunit ici est d’une gravité suprême ; qu’une — cause chétive ne produise pas notre déchirement ; que les griefs, s’il en est, — soient écoutés avec douceur. Quand nous débattons — avec violence nos mesquins différends, nous commettons — le meurtre en pansant la blessure. Ainsi, nobles collègues, — je vous en conjure instamment, — touchez les points les plus amers avec les termes les plus doux, — et que l’emportement n’aggrave point le mal.

ANTOINE.

C’est bien parlé. — Nous serions à la tête de nos armées, et prêts à combattre, — que j’en agirais ainsi.

CÉSAR.

— Soyez le bienvenu à Rome.

ANTOINE.

Merci.

CÉSAR.

Asseyez-vous.

ANTOINE.

Asseyez-vous, monsieur !

CÉSAR.

Eh bien, voyons…

Ils s’assoient.
ANTOINE.

— J’apprends que vous trouvez mauvaises les choses