Ce noble Lépide !
— Ce digne homme ! Oh ! comme il aime César !
— Oui, mais combien il adore Marc-Antoine !
— César ? Eh, c’est le Jupiter des hommes !
— Qu’est-ce qu’Antoine ? Le dieu de Jupiter.
— Parlez-vous de César ? Ah ! c’est le sans-pareil !
— D’Antoine ? Oh ! c’est le phénix d’Arabie !
— Voulez-vous louer César, dites César et restez-en là.
— En vérité, il les accable tous deux d’excellents éloges.
— Mais c’est César qu’il aime le mieux ; pourtant il aime Antoine. — Oh ! ni cœurs, ni langues, ni chiffres, ni scribes, ni bardes, ni poëtes, ne pourraient — imaginer, exprimer, évaluer, écrire, chanter, nombrer son amour — pour Antoine ! Mais pour César, — à genoux, à genoux et admirez.
Il les aime tous deux.
— Ils sont les ailes dont il est le hanneton. Aussi…