— Le calice enfant de cette faible fleur — recèle un poison et un cordial puissants : — respirez-la, elle stimule et l’odorat et toutes les facultés ; — goûtez-la, elle frappe de mort et le cœur et tous les sens. — Deux reines ennemies sont sans cesse en lutte — dans l’homme comme dans la plante, la grâce et la rude volonté ; — et là où la pire prédomine, — le ver de la mort a bien vite dévoré la créature.
— Bonjour père.
Benedicite ! — Quelle voix matinale me salue si doucement ? — Jeune fils, c’est signe de quelque désordre d’esprit, — quand on dit adieu sitôt à son lit. — Le souci fait le guet dans les yeux du vieillard, — et le sommeil n’entre jamais où loge le souci. — Mais là où la jeunesse ingambe repose, le cerveau dégagé, — là règne le sommeil d’or. — Je conclus donc de ta visite matinale