Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1869, tome 6.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
167
SCÈNE IX.

BIONDELLO, à Lucentio qui s’en va.

Cambio !

LUCENTIO, revenant.

Que dis-tu, Biondello ?

BIONDELLO.

Vous avez vu mon maître cligner de l’œil et vous sourire ?

LUCENTIO.

Qu’est-ce que cela voulait dire, Biondello ?

BIONDELLO.

Rien, ma foi ; mais il m’a laissé ici en arrière pour expliquer le sens et la moralité de ses signes et de ses gestes.

LUCENTIO.

Voyons leur moralité.

BIONDELLO.

La voici. Baptista est en lieu sûr, causant avec le père postiche d’un fils illusoire.

LUCENTIO.

Et après ?

BIONDELLO.

Sa fille doit être amenée par vous au souper.

LUCENTIO.

Et ensuite ?

BIONDELLO.

Le vieux prêtre de l’église Saint-Luc est à toute heure à vos ordres.

LUCENTIO.

Et la fin de tout cela ?

BIONDELLO.

Voici tout ce que je puis vous dire. Tandis qu’ils sont occupés à dresser un faux contrat, assurez-vous d’elle, vous, cum privilegio et ad imprimendum solum, — et puis à l’église ! Ayez un prêtre, un clerc et quelques témoins