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SCÈNE IX.

SCÈNE IX.
[Florence. Dans le palais du duc]
Fanfares. Entre le duc de Florence avec sa suite ; deux seigneurs français et plusieurs autres accompagnent.
LE DUC.

— Ainsi, vous venez d’entendre de point en point — les raisons fondamentales de cette guerre — qui, dans ses graves débats, a déjà fait verser beaucoup de sang, — et en est altérée encore.

PREMIER SEIGNEUR.

La querelle paraît sainte — du côté de Votre Grâce, ténébreuse et inique — du côté de l’ennemi.

LE DUC.

— Aussi sommes-nous très-étonné que notre cousin de France — puisse, dans une cause si juste, fermer son cœur — à nos demandes de secours.

DEUXIÈME SEIGNEUR.

Mon bon seigneur, — je ne puis indiquer les raisons de notre gouvernement — que d’après les données vulgaires, comme un homme non initié — qui échafaude les plus imposants conseils — sur ses imparfaites notions. Je n’ose donc pas — vous dire ce que je pense, puisque je me suis vu, — sur ce terrain de l’incertitude, déçu — dans toutes mes conjectures.

LE DUC.

Que le roi agisse à sa guise !

DEUXIÈME SEIGNEUR.

— Mais je suis sûr que l’élite de nos jeunes gens, — écœurée d’inaction, arrivera de jour en jour — pour chercher ici un remède.