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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.

MARIANA ET DIANA.

Nous acceptons bien volontiers votre offre.

Elles sortent.

SCÈNE XIV.
[Le camp florentin.]
Entre Bertrand et deux seigneurs français.
PREMIER SEIGNEUR.

Voyons, mon cher seigneur, mettez-le à l’épreuve ; laissez-le faire à sa guise.

DEUXIÈME SEIGNEUR.

Si votre Seigneurie ne trouve pas en lui un vil poltron, qu’elle n’ait plus d’estime pour moi.

PREMIER SEIGNEUR.

Sur ma vie, monseigneur, c’est de la crème fouettée !

BERTRAND.

Pensez-vous que je me sois à ce point trompé sur lui ?

PREMIER SEIGNEUR.

Croyez-moi, monseigneur, je vous dis ce qui est à ma connaissance directe, et cela sans malice, comme je parlerais d’un de mes parents. C’est un insigne couard, un immense et inépuisable menteur, un hâbleur incessant qui ne possède pas une seule qualité digne des égards de Votre Seigneurie.

DEUXIÈME SEIGNEUR.

Il serait bon que vous le connussiez ; autrement, si vous vous reposez trop sur une valeur qu’il n’a pas, il pourrait bien, dans quelque grave affaire de confiance, vous faire faux bond au milieu du danger.

BERTRAND.

Je voudrais savoir à quelle épreuve le soumettre.