Bon capitaine, voudriez-vous me donner une copie de ce sonnet que vous avez écrit à Diane, en faveur du comte de Roussillon ? Si je n’étais pas un vrai couard, je vous la prendrais de force, mais adieu !
Vous êtes ruiné, capitaine : il n’y a plus que votre écharpe dont le nœud tienne encore.
Qui ne parviendrait-on pas à écraser sous un complot ?
Si vous pouviez trouver un pays où serait seulement une femme humiliée autant que vous venez de l’être, vous pourriez devenir père d’une nation d’effrontés. Portez-vous bien, monsieur ; je pars pour la France, moi aussi ; nous parlerons de vous là-bas.
— Eh bien, je rends grâces au ciel : si mon cœur avait été grand, — ceci l’aurait fait éclater… Capitaine, je ne veux plus l’être ; — mais je veux manger et boire et dormir aussi moelleusement — que capitaine au monde. Être tout simplement ce que je suis, — voilà Ie soin qui désormais me fera vivre. Que celui qui se connaît pour un fanfaron — y prenne garde : il arrive toujours un moment — où le fanfaron est reconnu pour un âne. — Rouille-toi, épée ! calmez-vous, rougeurs ! et toi, Paroles, vis en — sûreté dans la honte ! Devenu ridicule, prospère du ridicule ! — Il y a de la place et des ressources pour tout homme ici-bas… — Allons après eux.