Je vous en prie, monsieur, remettez ce papier à son adresse.
Pouah !… Éloigne-toi, je te prie !… Moi, donner à un grand seigneur un papier venu de la chaise percée de la Fortune !… Tiens, le voici en personne.
Messire, voici un miaou de la Fortune, un chat (mais pas un chat musqué), qui est tombé dans le sale étang des défaveurs de la Fortune et qui, dit-il, en est sorti tout boueux. Je vous en prie, faites ce que vous pourrez pour ce carpillon ; car il a la mine d’un pauvre, misérable, malin, niais et méchant drôle. J’octroie à sa détresse l’aumône de mon sourire, et sur ce je l’abandonne à Votre Seigneurie.
Monseigneur, je suis un homme que la Fortune a cruellement égratigné.
Et que voulez-vous que j’y fasse ? Il est trop tard à présent pour lui rogner les ongles. Quel tour de coquin avez-vous donc joué à la fortune, pour qu’elle vous égratigne ainsi, elle qui, en sa qualité d’honnête dame, ne permet pas aux coquins de prospérer longtemps sous son égide ?
Voici un quart d’écu pour vous. Que la justice de paix vous réconcilie, vous et la Fortune ! J’ai d’autres affaires.