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SCÈNE III.

BIRON.

Mal au cœur.

ROSALINE.

— Hélas ! il lui faudrait une bonne saignée.

BIRON.

— Cela lui ferait-il du bien ?

ROSALINE.

— Ma médecine dit oui.

BIRON.

— Voulez-vous le percer avec votre regard ?

ROSALINE.

— Nenni, avec mon couteau.

BIRON.

— Dieu vous garde longtemps en vie.

ROSALINE.

— Et vous, de vivre longtemps !

BIRON, se retirant.

— Je n’ai pas le temps des actions de grâces.

DU MAINE, montrant Rosaline à Boyet.

— Messire, un mot, je vous prie. Quelle est cette dame ?

BOYET.

— L’héritière d’Alençon : son nom est Rosaline.

DU MAINE.

— Une dame galante !… Monsieur, au revoir.

Il sort.
LONGUEVILLE, montrant Maria à Boyet.

— Un mot, je vous en conjure : quelle est celle en blanc ?

BOYET.

— Vue à la lumière, on la prendrait pour une femme.

LONGUEVILLE.

— Pourrait-on la prendre pour femme ? Je demande son nom.