— Et à moi, ma mie ? À moi que direz-vous ?
— Il faut aussi vous purifier ; car vous êtes gangrené de péchés ; — vous êtes perclus de fautes et de parjures. — Si donc vous voulez obtenir ma faveur, — vous passerez douze mois, sans vous reposer, — à veiller au chevet douloureux des malades.
— Et à moi, ma mie ? et à moi ?
— À vous une femme ?… De la barbe, une bonne santé, et de l’honneur, — voilà les trois choses que je vous souhaite avec une triple tendresse.
— Oh ! puis-je vous dire : merci, ma gentille femme ?
— Nenni, monseigneur. Je veux être un an et un jour — sans écouter les paroles des soupirants à l’air doucereux. — Revenez quand le roi reviendra près de la princesse ; — alors, si j’ai beaucoup d’amour, je vous en donnerai.
— Je serai jusque-là votre serviteur fidèle et loyal.
— Mais ne le jurez pas, de peur de vous parjurer encore.
— Que dit Maria ?
Au bout de douze mois, — j’échangerai ma robe noire contre un ami fidèle.