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LA SAUVAGE APPRIVOISÉE, ETC.

sont les plus prochains, jusqu’à ce qu’on vienne aux derniers. » P. 385. — Le garde des sceaux Hatton, dont la reine Élisabeth admirait fort la belle jambe, s’était acquis une grande réputation par le talent avec lequel il ouvrait cette danse.

(37) L’envoy était, comme chacun sait, la strophe finale qui terminait nos vieilles poésies françaises et qui, avec la dédicace, contenait généralement la morale de chaque pièce. — La coutume de l’envoy s’était introduite dans la prosodie britannique,

(38) Monarcho, sobriquet donné à un maniaque italien, nommé Bergamasco, qui se figurait être le roi de l’univers.

(39) La reine Guinever ou Genièvre était l’épouse fort peu fidèle du fameux Arthur, roi de la Table Ronde.

(40) Dans le dictionnaire italien de John Florio, ce pédant dont nous avons parlé à l’introduction, on trouve les deux définitions suivantes Coelo, heaven, the sky or welkin ; Terra, earth, land, soil. Ce sont ces deux définitions qu’Holopherne répète littéralement : Coelo, the sky, the welkin, the heaven (le ciel, le firmament, l’empyrée) ; Terra, the soil, the land, the earth (le sol, le continent, la terre) ; Shakespeare lance ici directement l’épigramme contre le Vadius anglais.

(41) Ce bon vieux Mantouan qu’Holopherne cite avec tant d’admiration est le carme Jean-Baptiste de Mantoue, dont les églogues furent traduites en anglais par George Tuberville, dès 1567.

(42) Encore une citation empruntée par Shakespeare à son ennemi littéraire. Dans son livre des Seconds fruits (in-4o, 1591), Florio écorchait ainsi le proverbe italien sur Venise :

Venetia, chi non ti vede non ti pretia ;
Ma chi ti vede, ben gli costa.

(43) Dans un des sonnets qu’il adresse à sa brune bien-aimée, Shakespeare répète presque littéralement l’amoureux de la brune Rosaline. — Biron dit :

To things of sale a seller’s praise belongs.

« C’est aux choses à vendre qu’il faut l’éloge d’un vendeur. » Shakespeare dit :

I wil not praise, that purpose not to sell.