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SCÈNE II.
a congelé votre sang, — et comme la mélancolie est la nourrice de la frénésie, — ils trouvent bon que vous assistiez à une représentation, — pour disposer votre esprit à la gaieté et à la joie — qui préviennent mille maux et prolongent la vie.
SLY.

Corbleu ! je veux bien. Qu’ils jouent ! Une comédie, c’est des farces de Noël ou des tours de saltimbanque, n’est-ce pas ?

LE PAGE.

— Non, mon bon seigneur, c’est un divertissement de plus agréable étoffe ! —

SLY.

Sans doute quelque étoffe à ramages !

LE PAGE.

C’est une manière d’histoire.

SLY.

Bon, nous allons voir ça. Allons, madame ma femme, asseyez-vous à mes côtés, et laissez filer le monde : nous ne serons jamais plus jeunes.

Ils prennent place sur des siéges. (7)