— Eh bien, qui est là ?
Une nommée Isabelle, une religieuse, — demande accès près de vous.
Montrez-lui le chemin.
— Ô ciel ! pourquoi mon sang afflue-t-il vers mon cœur — de manière à le paralyser lui-même, — et à priver tous mes autres organes — du ressort nécessaire ? — Ainsi la foule stupide joue avec un homme évanoui : — elle arrive en masse pour le secourir, et intercepte ainsi l’air — qui le ferait revivre. Ainsi encore, — les sujets d’un roi bien-aimé, — quittant leurs occupations, dans l’élan d’une obséquieuse tendresse, — se pressent tous autour de lui tellement que leur amour malappris — fait l’effet d’une offense (5).
— Eh bien, jolie fille ?
Je suis venue pour connaître votre décision.
— J’eusse préféré que vous pussiez la connaître — sans me la demander. Votre frère ne peut vivre.
— C’est ainsi… Le ciel garde Votre Honneur !
— Et pourtant il pourrait vivre quelque temps encore, — aussi longtemps même que vous ou moi… Et pourtant il doit mourir.