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MESURE POUR MESURE.

lucio.

Eh ! il n’y a pas de mal, Pompée. Adieu. Va, dis que c’est moi qui t’ai envoyé là… Est-ce pour dettes, Pompée ? Pourquoi ?

coude.

Pour maquerellage, pour maquerellage.

lucio.

Ah ! en ce cas, emprisonnez-le. Si l’emprisonnement est la rétribution du maquereau, il lui est bien dû. Maquereau il est, sans nul doute, et de toute antiquité encore ! Maquereau de naissance !… Adieu, bon Pompée ! Mes compliments à la prison, Pompée ! À présent vous allez devenir bon époux, Pompée ; vous garderez la maison.

le clown.

J’espère, monsieur, que Votre Respectable Seigneurie sera ma caution.

lucio.

Non, vraiment, Pompée. Ce n’est pas l’usage. Je prierai, Pompée, qu’on prolonge votre captivité. Si vous ne la prenez pas en patience, dame, c’est que vous êtes bien vif. Adieu, officieux Pompée !

Au duc.

Dieu vous bénisse, mon frère !

le duc.

Et vous aussi.

lucio.

Brigitte se peint-elle toujours, Pompée, hein ?

coude, au clown.

Marchez, monsieur, marchez.

le clown, à Lucio.

Alors, monsieur, vous ne voulez pas être ma caution ?

lucio.

Alors, Pompée ? Maintenant non plus.