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SCÈNE XIII.

le prévôt.

Je ferai toute diligence.

Il sort.
isabelle, de l’intérieur.

La paix céans ! Holà !

le duc.

— La voix d’Isabelle ?… Elle vient savoir — si la grâce de son frère est arrivée ici : — mais je veux la tenir dans l’ignorance de son bonheur, — pour changer son désespoir en une joie céleste, — au moment où elle s’y attendra le moins.


Entre Isabelle.
isabelle.

— Oh ! pardon !

le duc.

— Le bonjour à vous, ma belle et gracieuse fille !

isabelle.

— Il doit m’être d’autant meilleur qu’il m’est souhaité par un si saint homme. — Le lieutenant a-t-il enfin envoyé le pardon de mon frère ?

le duc.

— Il l’a relâché, Isabelle, de ce monde. — Sa tête est tombée, et envoyée à Angelo.

isabelle.

— Non, cela n’est pas !

le duc.

Cela est : — montrez votre sagesse, ma fille, par une calme patience.

isabelle.

— Oh ! je vais le trouver et lui arracher les yeux !

le duc.

— Vous ne serez pas admise en sa présence.