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SCÈNE XVII.

lucio.

Non, mon bon seigneur ; — on ne m’a pas non plus invité à me taire.

le duc.

Eh bien, je vous y invite à présent ; prenez-en note, je vous prie ; et quand vous aurez — à répondre pour vous-même, priez le ciel qu’alors vous — soyez irréprochable.

lucio.

Je le garantis — à Votre Seigneurie.

le duc.

Tâchez d’être bien garanti vous-même ; vous m’entendez !

isabelle, montrant Lucio.

— Ce gentilhomme a dit une partie de mon récit.

lucio.

Et fort bien.

le duc.

— Fort bien, c’est possible. Mais vous faites fort mal — de parler avant votre tour.

À Isabelle.

Poursuivez.

isabelle, montrant Angelo.

J’allai — trouver ce perfide et misérable ministre.

le duc.

— Voilà des paroles quelque peu folles.

isabelle.

Pardonnez : — ce langage est justifié.

le duc.

Pourvu qu’il soit rectifié. Au fait ! poursuivez.

isabelle.

J’abrège… Inutile que je raconte — comment j’argumentai, comment je suppliai à genoux, — comment il me réfuta, et comment je répliquai ; — car tout cela fut long…