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SCÈNE IV.

timon.

— Adressez-vous à mon intendant.

caphis.

— N’en déplaise à Votre Seigneurie, il m’a remis — de jour en jour tout ce mois. — Mon maître est poussé par de graves circonstances — à réclamer son bien, et vous prie humblement — de faire honneur à votre noble caractère — en lui restituant son dû.

timon.

Mon honnête ami, — reviens me voir demain matin, je te prie.

caphis.

— Mais, mon bon seigneur…

timon.

Contiens-toi, mon bon ami.

le serviteur de varron, s’avançant.

— Le serviteur d’un certain Varron, mon bon seigneur.

le serviteur d’isidore, s’avançant.

De la part d’Isidore : — il vous prie humblement de payer sans délai…

caphis.

— Si vous saviez, monseigneur, les besoins de mon maître…

le serviteur de varron.

— Ceci est dû sous peine de saisie, monseigneur, depuis six semaines et au delà.

le serviteur d’isidore.

— Votre intendant m’ajourne sans cesse, monseigneur, — et je suis envoyé expressément à Votre Seigneurie.

timon.

Laissez-moi respirer… — Je vous en conjure, mes bons seigneurs, allez devant ; — je vous rejoins à l’instant.

Alcibiade et les seigneurs sortent.