beau venir à moi, tu sais fort bien que ce n’est pas le moment de prêter de l’argent, spécialement sur la simple amitié, sans aucune garantie. Voici trois solidaires pour toi ; ferme les yeux, mon cher garçon, et dis que tu ne m’as pas vu. Adieu.
— Est-il possible que l’humanité change à ce point — sans que nous cessions d’être nous-mêmes ! Maudit rebut, vole — vers qui t’adore. —
Ah ! je vois maintenant que tu es un sot bien digne de ton maître.
— Puissent-elles faire nombre dans la cuve où tu dois bouillir ! — Puisses-tu être à jamais supplicié dans le métal en fusion, — ami corrompu qui n’as rien d’un ami ! — L’amitié n’a-t-elle donc au cœur qu’un lait débile — qui tourne en moins de deux nuits ! Ô Dieux, — je ressens déjà l’indignation de mon maître. Ce misérable — a encore sur l’estomac les mets de monseigneur : — devraient-ils être pour lui une nourriture succulente, — quand lui-même n’est plus que poison ! — Oh ! puissent-ils le rendre malade ! — Et quand il souffrira à mourir, puisse la part de force vitale — dont il est redevable à mon maître, servir, — non à vaincre son mal, mais à prolonger son agonie !
Qui ? le seigneur Timon ? C’est mon excellent ami et un honorable gentilhomme.