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SCÈNE IX.

deuxième citoyen.

— Très-noble César !… Nous vengerons sa mort.

troisième citoyen.

— Ô royal César !

antoine.

Écoutez-moi avec patience.

les citoyens.

Paix ! holà !

antoine.

— En outre, il vous a légué tous ses jardins, — ses bosquets réservés, ses vergers récemment plantés — en deçà du Tibre ; il vous les a légués, à vous, — et à vos héritiers, pour toujours, comme lieux d’agrément public, — destinés à vos promenades et à vos divertissements. — C’était là un César ! Quand en viendra-t-il un pareil ?

premier citoyen.

— Jamais ! jamais. Allons, en marche, en marche ! — Nous allons brûler son corps à la place consacrée, — et avec les tisons incendier les maisons des traîtres ! Enlevons le corps.

deuxième citoyen.

Allons chercher du feu.

troisième citoyen.

— Jetons bas les bancs.

quatrième citoyen.

— Jetons bas les siéges, les fenêtres, tout !

Sortent les citoyens, emportant le corps.
antoine.

— Maintenant laissons faire. Mal, te voilà déchaîné, — suis le cours qu’il te plaira.

Entre un serviteur.

Qu’y a-t-il, camarade ?

le serviteur.

— Monsieur, Octave est déjà arrivé à Rome.