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SCÈNE III.

le maréchal.

Harry de Hereford, de Lancastre et de Derby, — reçois ta lance, et Dieu défende le droit !

bolingbroke, se levant.

— Crénelé dans mon espérance, je crie : Amen !

le maréchal, à un officier.

— Allez porter cette lance à Thomas, duc de Norfolk.

premier héraut d’armes.

— Harry de Hereford, Lancastre et Derby, — se présente ici pour son Dieu, son souverain et lui-même, — afin de prouver, sous peine d’être reconnu fourbe et félon, — que le duc de Norfolk, Thomas Mowbray, — est traître à son Dieu, à son souverain et à lui ; il le somme de s’élancer au combat.

deuxième héraut d’armes.

— Ici se présente Thomas Mowbray, duc de Norfolk, — pour se défendre et pour prouver, — sous peine d’être reconnu fourbe et félon, — que Harry de Hereford, Lancastre et Derby, — est déloyal à Dieu, à son souverain et à lui ; déterminé et plein d’ardeur, — il n’attend que le signal pour commencer.

le maréchal.

— Sonnez, trompettes ; et élancez-vous, combattants.

On sonne la charge.
Le roi jette dans le champ clos son bâton de commandant (5).

— Arrêtez ! le roi a jeté son bâton.

richard.

— Que tous deux déposent leurs heaumes et leurs lances et retournent à leurs siéges.

À Jean de Gand et aux seigneurs assesseurs.

— Venez conférer avec nous… Et que les trompettes sonnent — jusqu’au moment où nous signifierons à ces ducs ce que nous aurons décrété.

Longue fanfare.