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SCÈNE XIII.

quoique mon ennemi, rétabli — dans toutes ses terres et seigneuries. Quand il sera revenu, — nous le mettrons aux prises avec Aumerle.

l’évêque de carlisle.

— Ce jour honorable ne viendra jamais. — Maintes fois Norfolk banni a combattu — pour Jésus-Christ ; maintes fois, dans le champ glorieux du christianisme, — il a arboré l’étendard de la foi chrétienne — contre les noirs païens. Turcs et Sarrasins. — Enfin, fatigué de ses travaux de guerre, il s’est retiré — en Italie ; et là, à Venise, il a remis — son corps à la terre de ce beau pays, — et son âme pure au Christ, son capitaine, — sous les couleurs duquel il avait si longtemps combattu.

bolingbroke.

— Comment ! évêque, Norfolk est mort !

l’évêque de carlisle.

Aussi sûrement que je suis vivant, milord.

bolingbroke.

— Qu’une bien heureuse paix conduise son âme bien-heureuse au sein — du bon vieil Abraham !… Lords appelants, — toutes vos querelles resteront en suspens, — jusqu’à ce que nous vous ayons assigné vos jours d’épreuve.


Entrent York et sa suite.
york.

— Puissant duc de Lancastre, je viens à toi — de la part du découronné Richard qui, de sa pleine volonté, — t’adopte pour héritier et remet son auguste sceptre — en la possession de ta royale main. — Monte sur le trône que tu hérites dès à présent de lui, — et vive Henry, quatrième du nom !

bolingbroke.

— Au nom de Dieu, je vais monter sur le trône royal.