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HENRI IV.

hotspur.

— Quel cheval ? un rouan, brétaudé, n’est-ce pas ?

le valet.

— Oui, milord.

hotspur.

Ce rouan sera mon trône. — Oui, je serai dessus tout à l’heure. Ô espérance ! — Dis à Butler de le mener dans le parc.

Le valel sort.
lady percy.

— Mais écoutez, milord.

hotspur.

Que dis-tu, milady ?

lady percy.

— Qu’est-ce qui vous entraîne ainsi loin de moi ?

hotspur.

Mon cheval, — mon amour, mon cheval !

lady percy.

Fi, tête folle, babouin que vous êtes ! — Une belette est agitée de moins de lubies — que vous. Sur ma foi, — je connaîtrai ce qui vous occupe, Harry ; pour ça, je le veux. — J’ai peur que mon frère Mortimer ne se remue — pour ses droits, et ne vous envoie chercher — afin de soutenir son entreprise. Mais si vous allez…

hotspur.

— Jusque-là, à pied, je serai fatigué, mon amour.

lady percy.

— Allons, allons, perroquito, répondez — directement à la question que je vous adresse. — Sur ma foi, je te romprai le petit doigt, Harry, — si tu ne veux pas me dire toute la vérité.

hotspur.

— Assez, assez, espiègle !… T’aimer ?… je ne t’aime pas, — je ne me soucie guère de toi, Kate. Ce n’est point