— Voilà les rugissements de la mer et les sons éclatants de la trompette. —
Dieu protège Ta Grâce, roi Hal ! mon auguste Hal !
Les cieux te gardent et te préservent, très-royal rejeton de la gloire !
Dieu te protège, mon doux enfant !
— Milord grand juge, parlez à cet insolent.
— Avez-vous votre raison ? Savez-vous ce que vous dites ?
— Mon roi ! mon Jupiter ! c’est à toi que je parle, mon cœur !
— Je ne te connais pas, vieux homme. Mets-toi à tes prières ! — Que les cheveux blancs vont mal à un fou et à un bouffon ! — j’ai longtemps vu en rêve un homme de cette espèce, — aussi gonflé d’orgie, aussi vieux et aussi profane. — Mais, étant réveillé, je méprise mon rêve. — Tâche désormais d’avoir moins de ventre et plus de vertu ; — renonce à la gourmandise ; sache que la tombe s’ouvre — pour toi trois fois plus large que pour les autres hommes. — Ne me réplique pas par une plaisanterie de bouffon. — Ne t’imagine pas que je sois ce que j’étais. — Car, Dieu le sait et le monde s’en apercevra, — j’ai rejeté de moi l’ancien homme, — et je rejet-