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RICHARD II ET HENRY IV.

« Fox, dans son histoire, avait rendu Grégoire si odieux que les bons protestants de cette époque devaient être charmés, je n’en doute pas, de l’entendre ainsi qualifier, comme unissant les attributs de leurs deux grands ennemis, le Turc et le pape. » — Warburton.

(51) « Le prince de Galles, en cette journée, aida son père comme un jeune et vaillant gentilhomme ; car, bien qu’il eût été blessé au visage par une flèche, à ce point que divers nobles qui l’entouraient voulaient l’emmener hors du champ de bataille, pourtant il ne voulut pas les laisser faire, de peur que son départ ne frappât de frayeur les cœurs de ses hommes ; et ainsi, sans souci de sa blessure, il demeura avec ses hommes, et ne cessa de combattre au plus chaud de la mêlée, ni d’encourager ses hommes au moment le plus urgent. Cette bataille dura trois longues heures, sans que la fortune penchât d’aucun côté. Enfin le roi, criant : Saint Georges ! victoire ! brisa la ligne de ses ennemis et s’aventura si loin que (selon quelques écrivains) le comte Douglas le renversa et, au même instant, tua sir Walter Blunt et trois autres, habillés et armés comme le roi, disant : « Je m’étonne de voir tant de rois se succéder si soudainement. » Le roi fut relevé effectivement et accomplit ce jour-là maints nobles faits d’armes, car il est écrit qu’il tua de sa propre main trente-six de ses ennemis. » — Holinshed.

(52) « Les quatorze vers qui précèdent ne se trouvent que dans l’édition in-folio de 1623. Un grand nombre d’autres vers de cette pièce ont été insérés de même après la première édition, mais l’inspiration en est généralement si magistrale qu’ils ont été évidemment ajoutés par Shakespeare lui-même. » — Pope.

(53) « Les vingt-un vers qui suivent ne se trouvent pas dans l’in-4o de 1600, soit que le transcripteur ou le compositeur ait commis une inadvertance, soit que l’imprimeur n’ait pu se procurer une copie parfaite. Ils ont paru pour la première fois dans l’in-folio de 1623 ; mais il est manifeste qu’ils ont été écrits en même temps que le reste de la pièce, puisque la réponse subséquente de Northumberland leur est appliquée. » — Malone.

(54) La nef de la cathédrale de Saint-Paul était alors la promenade favorite des flâneurs de Londres.

(55) Ce magistrat n’est autre que sir William Gascoygne, lord grand