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SCÈNE XI.

volumnie.

Avant cette dernière expédition, il avait sur lui vingt-cinq blessures.

ménénius.

À présent c’est vingt-sept : chaque balafre a été la tombe d’un ennemi.

Fanfares et acclamations.

Écoutez ! les trompettes !

volumnie.

— Ce sont les émissaires de Marcius : devant lui — il porte le fracas et derrière lui il laisse les larmes. — La mort, ce noir esprit, réside dans son bras nerveux : — il s’élève, retombe, et alors des hommes meurent.


Symphonie. Les trompettes sonnent. Arrivent Cominius et Titus Lartius ; entre eux Coriolan, couronné d’une guirlande de chêne, et suivi d’officiers et de soldats. Un héraut les précède.
le héraut.

— Sache, Rome, que Marcius a combattu seul — dans les murs de Corioles et y a gagné — avec honneur le surnom de Coriolan, qui — fera dans la gloire cortége à Caïus Marcius. — Sois le bien venu à Rome, illustre Coriolan !

Fanfare.
tous.

— Bienvenu à Rome, illustre Coriolan !

coriolan.

— Assez ! cela me fait mal au cœur ! — Assez, je vous prie.

cominius, montrant Volumnie.

Voyez donc, monsieur ! votre mère !

coriolan.

Oh ! — vous avez, je le sais, imploré les dieux — pour ma prospérité.

Il plie le genou.
volumnie.

Debout, mon vaillant soldat, debout ! — Mon doux Mar-