— dont l’ironique impertinence était inspirée — par la haine invétérée qu’il vous porte.
— Rejetez la faute sur nous, vos tribuns, en disant que nous nous sommes efforcés, — écartant tout obstacle, de faire tomber votre choix sur lui.
Dites qu’en l’élisant, vous étiez guidés par nos injonctions plutôt — que par votre inclination véritable ; et que, l’esprit — préoccupé de ce qu’on vous pressait de faire — plutôt que de ce que vous deviez faire, vous l’avez à contre-cœur — désigné pour consul. Rejetez la faute sur nous.
Oui, ne nous épargnez pas. Dites que nous vous avons représenté dans maintes harangues — les services que, tout jeune, il a rendus à son pays — et qu’il ne cesse de lui rendre ; l’illustration de sa race, — de la noble maison des Marcius, dont il est sorti — cet Ancus Marcius, fils de la fille de Numa, — qui fut roi ici après le grand Hostilius ; — de cette maison dont étaient Publius et Quintus, qui ont fait conduire ici notre meilleure eau, — et ce glorieux ancêtre, Censorinus, — si noblement surnommé pour avoir été deux fois censeur (8).
Descendu de tels aïeux, — digne par ses actes personnels — des plus hauts emplois, il avait été recommandé par nous — à votre gratitude ; mais vous avez reconnu, — en pesant bien sa conduite présente et passée, — qu’il est votre ennemi acharné, et vous révoquez — votre choix irréfléchi.
Dites que vous ne l’auriez jamais élu, — sans notre suggestion ; insistez continuellement là-dessus ; — et sur-le-