Allons, entre… Moi, je vais prier, et puis dormir (52).
— Pauvres indigents tout nus, où que vous soyez, — vous que ne cesse de lapider cet impitoyable orage, — têtes inabritées, estomacs inassouvis, — comment, sous vos guenilles trouées et percées à jour, vous défendez-vous — contre des temps pareils ? Oh ! j’ai pris — trop peu de souci de cela… Luxe, essaie du remède ; — expose-toi à souffrir ce que souffrent les misérables, — pour savoir ensuite leur émietter ton superflu — et leur montrer des cieux plus justes.
— Une brasse et demie ! une brasse et demie !… Pauvre Tom !
— N’entre pas là, m’n oncle, il y a un esprit. — À l’aide ! à l’aide !
Donne-moi ta main. Qui est là ?
— Un esprit, un esprit ; il dit qu’il s’appelle pauvre Tom.
— Qui es-tu, toi qui grognes là dans la paille ? Sors.
— Arrière ! le noir démon me suit ! — À travers l’aubépine hérissée souffle le vent glacial. — Humph ! va donc te réchauffer sur un lit si froid.
— Tu as donc tout donné à tes deux filles, — que tu en es venu là ?