Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/385

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
383
SCÈNE XXVI.

edgar.

Oh ! il est parti, en effet.

kent.

— L’étonnant, c’est qu’il ait souffert si longtemps : — il usurpait sa vie.

albany, montrant les quatre cadavres.

— Emportez-les d’ici… Notre soin présent — est un deuil général.

À Edgar et à Kent.

Amis de mon cœur, tous deux — gouvernez ce royaume et soutenez l’État délabré.

kent.

— Monsieur, j’ai à partir bientôt pour un voyage ; — mon maître m’appelle, et je ne dois pas lui dire non.

edgar.

— Il nous faut subir le fardeau de cette triste époque ; — dire ce que nous sentons, non ce que nous devrions dire. — Les plus vieux ont le plus souffert. Nous qui sommes jeunes, — nous ne verrons jamais tant de choses, nous ne vivrons jamais si longtemps.

Ils sortent au son d’une marche funèbre (83).


fin du roi lear.