Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
90
CORIOLAN.

que de vous, et Titus Lartius, un Romain très-vaillant, — doivent tous trois diriger cette expédition — vers son but, très-probablement contre vous. — Prenez-y garde. »

premier sénateur.

Notre armée est en campagne : — nous n’avons jamais douté que Rome ne fût prête — à nous tenir tête.

aufidius.

Et vous avez cru sage — de tenir cachés vos grands desseins jusqu’au moment — où ils devront se révéler d’eux-mêmes ; mais il semble qu’avant d’éclore — ils aient été connus de Rome. Leur découverte — va circonscrire notre plan qui était — de surprendre plusieurs villes, avant même que Rome — sût que nous étions sur pied.

deuxième sénateur.

Noble Aufidius, — prenez votre commission, courez à vos troupes, — et laissez-nous seuls garder Corioles. — S’ils viennent camper sous nos murs, amenez votre armée — pour les chasser ; mais vous reconnaîtrez, je crois, — que leurs préparatifs n’étaient pas contre nous.

aufidius.

Oh ! n’en doutez pas ; — je parle sur des certitudes. Il y a plus : — quelques détachements de leurs forces sont déjà en marche, — et tout droit sur Corioles. Je laisse Vos Seigneuries. — Si nous venons à nous rencontrer, Caïus Marcius et moi, — nous nous sommes juré de ne cesser le combat — que quand l’un des deux ne pourrait plus agir.

tous les sénateurs.

Que les dieux vous assistent !

aufidius.

— Et gardent vos Seigneuries !

premier sénateur.

Adieu.

deuxième sénateur.

Adieu.