— et comment les Anglais ont pris les faubourgs.
— Je le sais, père, et j’ai souvent tiré sur eux ; — mais, malheureusement, j’ai manqué mon coup.
— Mais maintenant tu ne le manqueras pas. Écoute mes instructions. — Je suis le premier maître canonnier de cette ville. — Il faut que je fasse un acte d’éclat pour me distinguer. — Les espions du prince m’ont informé — que les Anglais, solidement retranchés dans les faubourgs, — pénètrent par une grille secrète — dans la tour là-bas, pour dominer la ville, — et découvrir les points d’où ils peuvent, avec le plus d’avantage, — nous harasser de leur artillerie ou de leurs assauts. — Pour couper court à cet inconvénient, — j’ai braqué contre cette tour une pièce de canon, — et je veille incessamment depuis trois jours — pour tâcher de les voir. Maintenant, mon garçon, veille à ton tour, — car je ne puis rester plus longtemps. — Si tu aperçois quelqu’un, cours m’avertir ; — tu me trouveras chez le gouverneur.
— Père, reposez-vous sur moi, soyez sans inquiétude, — je ne vous dérangerai pas, si je puis les apercevoir.
— Talbot, ma vie, ma joie, te voilà revenu ! — Et comment as-tu été traité pendant ta captivité ? — Et par quels moyens as-tu été rendu à la liberté ? — Causons, je te prie, au haut de cette tourelle.
— Le duc de Bedford avait un prisonnier, — appelé le