Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 12.djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
bourgogne.

— Serait-il vrai ? Allons, je vois que nos guerres — vont devenir un jeu comiquement pacifique, — si les dames implorent ainsi des rencontres. — Vous ne pouvez, milord, faire fi de cette aimable requête.

talbot.

— Ne vous fiez plus à moi, si j’en fais fi. Ce qu’une masse d’hommes — ne pourrait obtenir de moi avec toute leur éloquence, — la courtoisie d’une femme me l’impose.

Au Messager.

— Dites-lui donc que je lui rends grâces, — et que je me présenterai respectueusement chez elle.

Au duc de Bourgogne et à Bedford.

— Est-ce que vos seigneuries ne veulent pas m’accompagner ?

bedford.

— Non, vraiment ; ce serait plus que n’exige la bienséance, — et j’ai souvent ouï dire que les hôtes inattendus — ne sont guère les bienvenus que quand ils sont partis.

talbot.

— Eh bien donc, puisque la chose est sans remède, — j’irai seul mettre à l’épreuve la courtoisie de cette dame. — Venez ici, capitaine.

Il parle bas au capitaine.

Vous comprenez mon intention ?

le capitaine.

— Oui, milord, et j’agirai en conséquence.

Ils sortent