Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 12.djvu/239

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mon opinion pansera ma blessure, — et me maintiendra du côté où je suis.

somerset.

— Bien, bien, allons : qui cueille encore ?

l’homme de loi, à Sommerset.

— Si mes études et mes livres ne me trompent, — le système que vous avez soutenu est faux ; — en foi de quoi je cueille aussi une rose blanche.

plantagenet.

— Maintenant, Somerset, où est ton argument ?

somerset.

— Ici, dans mon fourreau ; je n’ai qu’à y recourir — pour colorer votre rose blanche en rouge sanglant.

plantagenet.

— En attendant, vos joues plagient nos roses ; — car elles pâlissent de frayeur en reconnaissant — la vérité de notre côté.

somerset.

Non, Plantagenet, — ce n’est pas de frayeur, mais de colère, en voyant tes joues — rougir de honte et plagier nos roses, — tandis que ta bouche se refuse à confesser ton erreur.

plantagenet.

— Est-ce qu’il n’y a pas un ver dans ta rose, Somerset ?

somerset.

— Est-ce qu’il n’y a pas une épine à ta rose, Plantagenet ?

plantagenet.

— Oui, une épine acérée et perçante pour défendre la vérité, — tandis que ton ver rongeur se repaît d’imposture.

somerset.

— Eh bien, je trouverai des amis pour porter mes