Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 12.djvu/273

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lade des hommes, — quand, pour une cause si légère et si frivole, — surgissent de si factieuses rivalités ! — Mes bons cousins d’York et de Somerset, — calmez-vous, je vous prie, et vivez en paix.

york.

— Que ce différend soit d’abord vidé par les armes, — et ensuite Votre Altesse imposera la paix.

somerset.

— La querelle ne touche que nous seuls ; — permettez donc que nous la décidions entre nous.

york, jetant son gant.

— Voici mon gage ; accepte-le, Somerset.

vernon.

— Non, que la querelle reste où elle a commencé.

basset.

— Veuillez y consentir, mon honorable lord.

glocester.

— Y consentir ! Maudite soit votre dispute ! — Et puissiez-vous périr, avec votre effronté bavardage ! — Présomptueux vassaux ! n’avez-vous pas honte de venir, — avec ces indécentes et outrageuses clameurs, — troubler et importuner le roi et nous ?

À York et à Somerset.

— Et vous, milords, il me semble que vous avez grand tort — d’encourager leurs coupables récriminations, — et plus grand tort de prendre occasion de leurs invectives — pour susciter une altercation entre vous ; — écoutez-moi, suivez un plus sage parti.

exeter.

— Cela afflige Son Altesse. Mes bons lords, soyez amis.

le roi henry, à Basset et à Vernon.

— Approchez, vous qui voudriez combattre, — je vous