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SCÈNE VII.

suffolk.

— Ainsi ce pin altier s’affaisse et incline ses rameaux ; — ainsi l’orgueil d’Éléonore expire dans sa jeunesse.

york.

— Milords, ne nous en occupons plus… Sous le bon plaisir de Votre Majesté, — voici le jour désigné pour le combat. — L’appelant et le défendant, l’armurier et son apprenti, — sont prêts à entrer en lice, — si Votre Altesse consent à assister au combat.

la reine marguerite.

— Oui, mon cher lord ; car j’ai quitté — la cour tout exprès pour voir vider cette querelle.

le roi henry.

— Au nom du ciel, qu’on voie si la lice et toutes choses sont en ordre ; — qu’ils en finissent ici, et que Dieu défende le droit.

york.

— Je n’ai jamais vu un gaillard plus piteux — et plus effrayé de combattre que l’appelant, — le serviteur de cet armurier, milords.


Entre d’un côté Horner entouré de ses voisins, qui boivent à sa santé au point qu’il devient ivre ; il entre portant son bâton, auquel est attaché un sac de sable : un tambour le précède. Entre, d’un autre côté, Pierre, également précédé d’un tambour et armé d’un bâton pareil ; des apprentis l’accompagnent buvant à sa santé.
premier voisin.

Tenez, voisin Horner, je bois à vous une coupe de Xérès, et n’ayez pas peur, voisin, vous vous en tirerez bien.

deuxième voisin.

Et, tenez, voisin, voici une coupe de Charneco (14).

troisième voisin.

Et voici un pot de bonne double bière, voisin ; buvez, et n’ayez pas peur de votre apprenti.