Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 13.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
152
HENRY VI.

william stafford.

— Mais il sera courroucé, inflexible et enclin à verser le sang, — si vous persistez : donc soumettez-vous, ou vous êtes morts.

cade.

— Pour ces esclaves habillés de soie, je ne m’en occupe pas… — C’est à vous, bon peuple, que je parle, — à vous sur qui j’espère régner un jour à venir ; — car je suis le légitime héritier de la couronne.

stafford.

— Coquin, ton père était un plâtrier, — et tu es toi-même un tondeur de drap ; ne l’es-tu pas ?

cade.

— Et Adam était jardinier.

william stafford.

Et après ?

cade.

— Eh bien ! voici : Edmond Mortimer, comte de March, — épousa la fille du duc de Clarence, n’est-ce pas ?

stafford.

Oui, messire.

cade.

— D’elle, il eut deux jumeaux.

william stafford.

C’est faux.

cade.

— Oui-dà, voilà la question ; mais moi, je dis que c’est vrai. — L’aîné, ayant été mis en nourrice, — fut volé par une mendiante, — et, ignorant sa naissance et sa parenté., — se fit maçon quand il fut d’âge. — Je suis son fils, niez ça, si vous pouvez.

dick.

— Eh ! ce n’est que trop vrai : donc il sera roi !

smith.

Monsieur, il a fait une cheminée dans la maison de