ton cheval, quand de plus honnêtes que toi vont en chausses et en pourpoint.
Et travaillent même en chemise, comme moi, par exemple, qui suis boucher.
Hommes de Kent !
Que dites-vous de Kent ?
Rien que ceci : Bona terra, mala gens.
Expédiez-le, expédiez-le. Il parle latin !
— Écoutez seulement ce que j’ai à dire, et puis dépêchez-moi comme vous voudrez. — Dans les Commentaires écrits par César, Kent — est désigné comme la contrée la plus policée de toute cette île. — Le pays est beau, étant rempli de richesses ; — la population généreuse, vaillante, active, opulente, — ce qui me fait espérer que vous n’êtes pas dénués de piété. — Je n’ai pas vendu le Maine, je n’ai pas perdu la Normandie ; — mais, pour les recouvrer, je perdrais volontiers la vie. — J’ai toujours fait justice avec indulgence ; — les prières et les larmes m’ont touché, les présents jamais. — Quand ai-je rien exigé de vous, — si ce n’est pour maintenir le roi, le royaume et vous ? — J’ai prodigué les largesses aux savants clercs, — parce que c’est mon instruction qui m’a fait distinguer du roi. — Et comme l’ignorance est la malédiction de Dieu, — et la science, l’aile avec laquelle nous nous élevons vers le ciel, — à moins que vous ne soyez possédés d’un esprit diabolique, — il est impossible que vous m’assassiniez. — Ma bouche a été auprès des rois étrangers l’interprète — de vos intérêts.