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SCÈNE I.

warwick.

— Exeter, c’est toi qui es traître à la couronne — en soutenant cet usurpateur Henry.

clifford.

— Ne faut-il pas qu’il soutienne son roi légitime ?

warwick.

— En effet, Clifford ; et c’est Richard, duc d’York.

le roi henny, à York.

— Et je resterai debout, quand tu es assis sur mon trône !

york.

— Cela doit être ; il le faut ; résigne-toi.

warwick, à Henry.

— Sois duc de Lancastre, et, lui, qu’il soit roi.

westmoreland.

— Henry est à la fois duc de Lancastre et roi, — et cela, lord Westmoreland le maintiendra.

warwick.

— Et Warwick le contestera. Vous oubliez — que c’est nous qui vous avons chassé de la plaine, qui avons tué vos pères et qui, enseignes déployées, — avons marché à travers la Cité pour pénétrer dans ce palais.

northumberland.

— Si fait, Warwick, je me rappelle cela à ma grande douleur ; — et, par l’âme de mon père, toi et ta maison, vous en pâtirez.

westmoreland.

— À toi, Plantagenet, à tes fils que voici, — à tes parents, à tes amis, j’arracherai plus d’existences — qu’il n’y avait de gouttes de sang dans les veines de mon père.

clifford.

— N’insiste plus, Warwick, de peur qu’au lieu de paroles, — je ne t’adresse un messager — qui venge la mort de mon père, avant que je sorte d’ici.