dre une autre Troie ; — je puis prêter des couleurs au caméléon, — changer de forme mieux que Protée, — et envoyer à l’école le sanguinaire Machiavel ; — je puis faire tout cela, et je ne pourrais pas gagner une couronne ! — Bah ! fût-elle encore plus loin, je mettrai la main dessus.
— Belle reine d’Angleterre, noble Marguerite, — assieds-toi près de nous ; il ne convient pas à ton rang — et à ta naissance que tu restes debout, quand Louis est assis.
— Non, puissant roi de France, désormais Marguerite — doit baisser pavillon et apprendre à servir — là où les rois commandent. J’étais, je dois le confesser, — la reine de la grande Albion dans un âge d’or écoulé, — mais maintenant le malheur a écrasé mon pouvoir — et m’a renversée contre terre avec ignominie. — Je dois donc prendre un rang d’accord avec ma fortune — et me conformer à cet humble rang.
— Mais dis-moi, belle reine, d’où vient ce profond désespoir ?
— D’une cause qui remplit mes yeux de larmes, — et