— Warwick, c’est quelque dépêche pour nous ou pour toi.
— Milord ambassadeur, cette lettre est pour vous ; — de la part de votre frère, le marquis de Montague…
— Celle-ci pour Votre Majesté, de la part de notre roi.
— Celle-ci pour vous, Madame : de quelle part, je l’ignore.
— Je vois avec plaisir que notre belle reine et maîtresse — sourit à ses nouvelles, et que Warwick fait la grimace aux siennes.
— Mais, voyez, Louis frappe du pied comme s’il était piqué au vif. — Tout est pour le mieux, j’espère.
— Warwick, quelles sont tes nouvelles ? Et les vôtres, belle reine ?
— Les miennes remplissent mon cœur d’une joie inespérée.
— Les miennes ne rapportent que chagrin et mécontentement.
— Quoi ! votre roi a épousé lady Grey ! — Et à présent, voulant pallier votre imposture et la sienne, — il m’envoie ce papier pour m’inviter à la patience ! — Est-ce là l’alliance qu’il recherche avec la France ? — Ose-t-il nous narguer de cette insolente manière ?