pleine de doutes — éclipse à demi la joie de ma délivrance.
— Cela sera fait au plus vite, mon suzerain.
— Milord de Somerset, quel est ce jouvenceau — pour qui vous semblez avoir une si tendre sollicitude ?
— Mon suzerain, c’est le jeune Henry, comte de Richmond.
— Viens ici, espoir de l’Angleterre.
Si c’est bien la vérité — que de mystérieuses puissances suggèrent à ma pensée prophétique, — ce charmant garçon fera la félicité de notre pays. — Son regard est plein d’une majesté paisible, — sa tête a été formée par la nature pour porter une couronne, — sa main pour brandir un sceptre, et lui-même — est appelé à orner un jour le trône des rois. — Rendez-lui hommage, milords, car il est prédestiné à vous faire plus de bien que je ne vous ai fait de mal.
— Quelle nouvelle, mon ami ?
— Édouard s’est échappé de chez votre frère, — et s’est enfui, m’a-t-on dit depuis, en Bourgogne.
— Désagréable nouvelle ! Mais comment s’est faite son évasion ?
— Il a été emmené par Richard, duc de Glocester, — et lord Hastings, qui l’attendaient — dans une secrète embuscade sur la lisière de la forêt, — et qui l’ont enlevé aux