Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 13.djvu/296

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
292
HENRY VI.

de gros subsides ; — en dépit de ses égarements, je n’ai pas été avide de vengeance. — Pourquoi donc aimerait-il Édouard plus que moi ? — Non, Exeter ; tant de bonnes grâces provoquent la bonne grâce ; — et, quand le lion caresse l’agneau, — l’agneau ne cesse pas de le suivre.

Cris au dedans du théâtre : Lancastre ! Lancastre !
exeter.

— Écoutez, écoutez, milord ! Quels sont ces cris ?


Entrent le roi Édouard, Glocester et des soldats.
le roi édouard.

— Qu’on saisisse ce Henry à la face vile, qu’on l’emmène d’ici, — et qu’on nous proclame de nouveau roi d’Angleterre.

Au roi Henry.

— Tu étais la source d’où découlaient maints menus ruisseaux ; — maintenant que ton cours s’arrête, mon Océan va les absorber — et se grossir de leurs flots… — Qu’on l’emmène à la Tour, sans le laisser parler.

Des soldats sortent avec le roi Henry.

— Et maintenant, milords, dirigeons notre marche sur Coventry, — où est en ce moment le péremptoire Warwick. — Le soleil brille ardemment ; si nous tardons, — la froide morsure de l’hiver détruira notre récolte tant espérée.

glocester.

— Partons vite, avant qu’il ait réuni ses forces, — et surprenons brusquement ce grand traître. — Braves guerriers, marchons droit sur Coventry.

Ils sortent.