Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 13.djvu/300

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
296
HENRY VI.

marée ; — cette main, serrée autour de ta noire chevelure, — doit, soulevant ta tête chaude encore et fraîchement coupée, — écrire cette sentence dans la poussière avec ton sang : — Le trop changeant Warwick ne pourra plus changer désormais.


Entre Oxford, tambour battant, enseignes déployées.
warwick.

— Ô réjouissantes couleurs ! voyez, voici Oxford qui vient.

oxford.

— Oxford, Oxford, pour Lancastre !

Oxford et ses forces entrent dans la ville.
richard.

— Les portes sont ouvertes ; entrons, nous aussi.

le roi édouard.

— D’autres ennemis pourraient nous tomber sur le dos. — Restons ici en bon ordre ; car, sans doute, ils vont faire une sortie et nous livrer bataille ; — sinon, la Cité ne pouvant opposer qu’une faible défense, — nous irons bien vite y secouer les traîtres.

warwick.

— Oh ! sois le bienvenu, Oxford ! car nous avons besoin de ton aide.


Entre Montague, tambour battant, enseignes déployées.
montague.

— Montague, Montague, pour Lancastre !

Il entre dans la Cité avec ses forces.
richard.

— Toi et ton frère, vous paierez cette trahison — du sang le plus précieux qui coule dans vos veines.

le roi édouard.

— Plus rude est l’opposition, plus grande est la vic-