fit d’éloigner de vous ces idées. Avant que — Son Altesse parle, je vous conjure, — gracieuse madame, de rétracter vos paroles — et de ne plus tenir un tel langage.
Milord, milord, — je suis une simple femme, beaucoup trop faible — pour lutter contre vos artifices. Vous avez la parole doucereuse et humble ; — vous exercez votre ministère avec tous les dehors — de la douceur et de l’humilité ; mais votre cœur — est gonflé d’arrogance, de rancune et d’orgueil. — Vous avez, grâce à votre bonne fortune et aux faveurs de Son Altesse, — franchi rapidement les bas échelons, et maintenant vous voilà sur un sommet — où tous les pouvoirs sont de votre suite. Vos paroles, — comme vos domestiques, servent votre volonté, dans toutes les fonctions — qu’il vous plaît de leur assigner. Je dois vous le dire, — vous êtes plus soucieux de votre grandeur personnelle que — des devoirs spirituels de votre haute profession. Encore une fois, — je vous récuse pour mon juge ; et ici, — devant vous tous, j’en appelle au pape ; — je veux porter ma cause entière devant Sa Sainteté, — et être jugée par elle.
La reine s’obstine ; — rebelle à la justice, prompte à l’accuser, — elle dédaigne de se soumettre à ses arrêts ; ce n’est pas bien. — Elle s’en va.
Qu’on la rappelle.
— Catherine, reine d’Angleterre, venez devant la cour.
— Madame, on vous rappelle.
— Pourquoi y faire attention ? suivez votre chemin, je